En sortant un jeu de niche sur l'une des consoles les plus mal aimées de tous les temps, l'ambition d'ATLUS n'était clairement pas d'afficher un bénéfice net à faire trembler d'envie Ubisoft.
Pourtant très peu adepte des japoniaiseries et autres trucs kawaï, c'est plutôt l'aspect original du soft qui m'a attiré. Mélangeant deux licences que je ne connais que de nom (j'entends d'ici claquer les fouets...), je ne peux donc même pas dire que ce sont les sagas Fire Emblem ou Megami Tensei qui m'ont fait raquer 80 balles (x2 !) pour la version collector.
Mais si vous lisez ces lignes, c'est sûrement pour entendre parler du jeu, donc allons-y Alonzo !
Proposant un univers tout en couleurs, tournant autour de la vie de j-pop-stars en devenir, TMS reprend habilement des codes du j-RPG, et ce faisant, dispose d'un gameplay qui plaira aux amateurs.
Avec son système de combats au tour-par-tour divisé en rounds (chaque round servant principalement à délimiter la durée d'un buff ou d'un débuff), agrémenté de "Sessions" lors desquelles toute l'équipe se joint aux trois combattants principaux pour asséner un combo dévastateur, ou encore de "Duos" aléatoires où l'on assiste à un mini-spectacle dont les effets sont cataclysmiques pour les ennemis et largement bénéfiques pour l'équipe... autant dire que les combats sont toujours dynamiques et mettront longtemps avant de devenir ennuyeux. A cela s'ajoute l'animation des personnages qui est à tomber par terre, ainsi que leur design varié et original.
Le point un peu lourd du côté RPG est sa manière d'amener le joueur à faire évoluer ses personnages. En effet, il faudra systématiquement faire des allers-retours au repaire principal pour y améliorer ses armes (dénommées Carnages) et ses pouvoirs passifs (Radiant) en fonction des objets glanés.
Ce qui choque une fois l'aspect j-pop assimilé, c'est le manque de monde ouvert et donc d'apparente liberté. TMS se divise en zones accessibles via une liste qui s’agrémentera de choix au fur et à mesure que le scénario avancera. Chaque zone dispose d'un monde "normal" et d'au moins une Idolasphere, sorte de monde parallèle qu'il faudra explorer. On notera que les créateurs ont fait preuve d'une imagination débordante pour ces Idolaspheres qui ont chacune une identité propre et sont un plaisir à découvrir.
Je vais maintenant être très subjectif, mais là où TMS a peiné à accrocher mon attention c'est sur son scénario... Au bout du deuxième chapitre j'en avais déjà assez des remises en question incessantes des personnages ("Itsuki, je ne suis pas assez sur(e) de moi pour mon prochain spectacle, je ne sais pas si je vais y arriver, aide moi steuplé !") et du fait que chaque chapitre tourne finalement autour de l'exorcisme d'un artiste possédé par un Mirage. Tellement peu prenant que j'ai passé la plupart des dialogues, sachant sur quoi ceux-ci allaient aboutir (faut dire aussi que l'appel de No Man's Sky m'a fortement incité à mettre un terme rapide à l'aventure).
Pour résumer, TMS est un jeu agréable, avec quelques bonnes surprises, dans un environnement qui plaît ou rebute, mais qui surtout bénéficie d'un soin à la réalisation et d'un peaufinage qui font plaisir à voir tant ils se raréfient.