Issu du recueil "Différentes Saisons" qui regroupe quand même sur 4 nouvelles :
- Rita Hayworth and Shawshank Redemption adapté par Frank Darabont en 1994 avec "The Shawshank Redemption" (Les Evadés)
- Apt Pupil, adapté par Brian Singer en 1998 dans le film éponyme (avec Ian McKellen)
Et donc, "The Body" adapté ici en "Stand By Me" par un autre grand nom du cinéma, j'ai nommé Rob Reyner.
Le casting n'est pas en reste et ne fait qu'abasourdir :
- Will Wheaton, qui interprètera son propre rôle dans The Big Bang Theory après s'être illustré dans Star Trek TNG,
- Le regretté River Phoenix qui ici crève littéralement l'écran,
- Corey Feldman, le légendaire Bagou des Goonies dont la carrière est hélas tombée en désuétude,
- Jerry O'Connell, AKA Quinn Mallory dans Sliders,
- Keifer Sutherland, monsieur Jack Bauer,
- John Cusak encore poupon,
- Et Richard Dreyfuss qu'on ne présente plus.
On a donc une affiche 5 étoiles, c'est fort bien, mais est-ce que la réalisation, la photo, l'histoire, le scénario, la musique et toute la panoplie suivent le même mouvement ?
Diantre, OUI ! L'esprit de la nouvelle est ici fidèlement respecté. Si l'action passe du Maine à l'Oregon, tout le reste suit un script établi par Stephen King dans ses écrits et c'est bien la le plus important. Le rite de passage de l'enfance à l'adolescence en affrontant la mort et en mettant à l'épreuve les liens d'amitié sont les deux axes principaux de "The Body" et on les retrouve ici retranscrits à la perfection.
Seule l’incrustation sur la scène du train fera aujourd'hui doucement sourire tellement elle semble dépassée, mais elle donne également son ton au film, qui n'est pas du tout ancré dans son époque et décrit une Amérique des années 50 comme seul King sait le faire : simple et crédible tout en étant inquiétante et insouciante.
Stand By Me c'est aussi la chanson de Ben E. King, qui embellit le générique de fin mais qui se glisse aussi discrètement à plusieurs moments du film. Choix judicieux. Et du coup, je comprends la référence lors de la scène d'ouverture de Final Fantasy XV qui fait également honneur à ce titre (avec une reprise par Florence + The Machine certes).
Ce voyage à travers les paysages de l'Oregon en compagnie des quatre compères s'avère donc être une petite merveille de cinéma, pleine de bons et beaux sentiments, et qui parlera certainement à celles et ceux qui ont eu la chance de grandir en dehors des grandes villes et/ou qui ont pu passer de longues journées d'été à gambader dans la pampa avec les copains.