Il est certes difficile de passer après Toy Story 3, mais quand bien même, ce 4é volet n'a pas vraiment d'excuse pour lui pardonner son scénario très simple, et sa profondeur narrative presque inexistante.
Ça reste franchement sympa à regarder, ne serait-ce que pour la qualité de l'animation, pour les couleurs, pour l'ambiance et pour le plaisir de retrouver toute la bande des jouets d'And... de Bonnie. Beaucoup de trouvailles sur l'utilisation du monde des humains par les jouets sont également fort bien mises en scène. Mais où sont les sentiments ? Rien n'est amené subtilement, il n'y a pas de sous-lecture et très très peu de références.
Pour moi, la meilleure conclusion possible reste et restera celle de TS3, celle de ce dernier volet n'étant qu'un prétexte pour ajouter 1h40 à la saga.
Il m'a fallu une demie-heure avant de comprendre devant quoi j'étais. Les longs plans fixes me paraissaient poussifs et pompeux, les dialogues presque chuchotés donnaient un air soporifique , le format d'image 4/3 et la musique électro distordue donnaient à penser que j'étais là devant un film qui voulait juste se donner des airs de...
Et puis... Il y a eu ce plan de 4 minutes sur Rooney Mara en train de dévorer une tarte, et là je me suis dit que finalement, il y avait quelque chose derrière tout ça, et c'est à peu près à ce moment là qu'on tombe dans une pure beauté extatique, et surtout dans une mélancolie et une tristesse rarement vues, qui ne nous quittera pas jusqu'à la fin.
La scène du Redneck alcoolisé qui donne la clé pour vraiment comprendre là où veut nous emmener "A Ghost Story" est à mon sens indispensable. Cela évite les interprétations multiples. Cela dit, on pourrait s'en passer car la suite est assez claire.
Aussitôt vu, aussitôt oublié, ce X-Men ne contribuera pas à faire remonter la franchise dans mon estime. Rien n'est original, rien n'est surprenant, et pire, c'est extrêmement mal écrit et mal pensé.
Le scénario est pauvre et comme d'habitude on a droit au sempiternel coup du "tu as en toi la force de te dépasser". En gros, les scénaristes sont allés sur reddit.com/r/getmotivated et ne se sont pas plus foulés que ça.
Hans Zimmer réussit de son côté une OST typique, signée HZ, qui souligne parfaitement les combats et les moments clés du film. Cependant, à force de toujours faire la même chose, il doit lui aussi commencer à s'ennuyer ferme.
Restent les effets spéciaux, qui, s'ils sont réussis, nous font également vivre des moments assez idiots, comme le coup de la rame de métro qui défonce l'enrobé au calme sans être aplatie.
Bon point aussi au niveau de la durée : le MCU nous pond des films fleuves de 3 heures, ici ça n'en dure que 2 et c'est juste ce qu'il faut vu le peu de développement dont fait preuve l’œuvre.
Voilà, c'est fini. Enfin, pas vraiment. On a encore de longues et joyeuses années de MCU qui nous attendent dans les salles obscures, car les scénaristes atrophiés de l'encéphale ce n'est pas ce qu'il manque à Hollywood (j'y étais il y a deux semaines, Hollywood Boulevard c'est 60% de camés).
Bref, Endgame reprend là ou Infinity War nous avait laissés : sur un suspens relatif, Doctor Strange ayant donné une victoire assurée à ses acolytes. Il n'y avait alors plus qu'à attendre que cela se passe.
Et attendre, c'est bien ce que nous propose cet épilogue. Des longueurs faussement introspectives/morales eu veux-tu, en voilà. Au moins, on a ici aussi évité la déferlante d'humour pour dégénérés, histoire de laisser un ton plutôt sombre au film. Quelques doses de gags sont posées de-ci de-là, mais cela ne nuit pas à l'ensemble. Par contre, sortez les mouchoirs, les violons sont chauds ! Dommage que ce soit trop mal réalisé pour que les sentiments transpirent vraiment quand un personnage sort définitivement de la pellicule, cependant, je l'avoue, avec le thème musical de Avengers, certaines séquences frôlent pendant quelques secondes avec l'épique.
Côté scénario, c'est toujours pareil. A la fin les gentils gagnent. C'est bourré d'incohérences et de trucs débiles du genre War Machine qui ne tilte même pas que Nebula n'est pas revenue en même temps que lui. Dommage, ça conduit au final à la mort de son meilleur pote.
Comme je le disais, voilà, c'est fini. Ou pas. En tout cas, le cinéma industriel sans saveur a encore de beaux jours devant lui.
Trop de surenchère dans le nombre de scènes d'action, dans l'improbable, dans le déchiré. Parabellum est hélas l'un des innombrables films à rajouter à la longue liste des suites "de trop" même si elle était obligatoire après un 2é volet qui l'annonçait.
Cela reste tout de même une belle réussite sur le plan visuel, les effets néons et halos de lumière donnent toujours un ton à la fois glauque, froid, et glamour, propre.
De plus, les combats sont chorégraphiés au millimètre.
J'espérais au moins que ce chapitre 3 aurait la décence de conclure la saga. Et là, on nous tease déjà le 4é film.
Ce sera sans moi.
Film d'action/espionnage sympa, mais qui souffre de la mainmise de Cruise sur une grosse partie de la production. C'est un long-métrage à son ode, tout est fait, tout est dit pour que le vieillissant Tom apparaisse comme le messie, le seul sauveur de l'humanité. La conspiration mondiale qu'il affronte ici a pour but de lui nuire, à lui et à lui seul. J'ai trouvé ça complètement naze. A cela s'ajoutent les dialogues à la gloire de plus scientologue des acteurs, en mode pas du tout tape à l’œil, du genre "mékilébô" ou encore "Y'a que toi qui peut nous sauver"... bref, c'est écœurant.
L'action pure et dure est quant à elle presque omniprésente, et c'est tant mieux. De bonnes trouvailles et pirouettes scénaristiques, des situations rocambolesques à la pelle, pas moyen de s'ennuyer. Mais (oui, je suis chiant), au bout du 4é deus ex machina en 20 minutes, ça commence à plomber l'ambiance. Puis quand la CGI s’emmêle, tout fout le camp... J'ai eu l'impression de ne voir que des véhicules numériques.
Bon après sur l'aspect complètement foutraque des cascades, ben c'est le jeu ! C'est totalement impossible mais comme c'est dans le titre, qu'y redire ?
Un autre aspect que j'ai trouvé grinçant : la place des femmes... Hunt n'est jamais le même quand il est face à une femme, et celles-ci ont une place prépondérante dans sa vie. Peut-être un problème d'enfance avec sa mère ? La scène avec la policière à Paris est un exemple typique qui illustre mon propos.
Bref... soyons honnêtes, ça se regarde franchement sans peine, et on attend avec délectation la confrontation finale entre Ethan Hunt et Superman. Le scénario a beau être prévisible au possible, cette impression de marcher en territoire connu a un aspect rassurant, si tant est que le spectateur ait envie de voir un film sans sortir de sa zone de confort.
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