Episode ayant gagné une aura presque divine pour moi, car sorti sur Dreamcast, la console qui m'est passée à côté, et aussi et surtout grâce aux screenshots sublimes que proposait le magasine Joypad, Code Veronica aura fini par croiser mon chemin.
On retrouve donc un Resident Evil pur, jus, baignant dans l'aura des trois premiers épisodes, avant que la saga ne se cherche un côté plus action. Déplacement rigides, impossibilité de viser et de se déplacer en même temps, décors fixes/précalculés énigmes tordues... et évidemment un scénario à faire pâlir d'envie les plus Z des nanars.
C'est sur la fratrie Redfield (Claire et Chris donc) que cet épisode se centre, mise en opposition avec une autre fratrie, celle des Ashford, qui apportera beaucoup de "profondeur" sur la création d'Umbrella Corporation. Évidement, ce bon vieux Wesker s'invitera à la fête, mais on regrettera que son rôle se cantonne à celui d'un emmerdeur dans les cinématiques.
Emprisonnée sur une île perdue, Claire va se libérer et à appeler Chris à la rescousse. Le scénario la mènera sur les traces de nouvelles expériences totalement éthiques (mais où était L-214 bon sang de bon soir !?) à base de Virus-T. De campement militaire en laboratoire, de manoirs en base sous-marine, les allers-retours seront légion, pour assembler différents objets permettant au joueur de trouver une sortie à cet enfer.
La deuxième partie du jeu nous fera vivre l'enquête de Chris pour retrouver sa frangine, qui aura laissé des traces visibles de son passage.
Globalement, Code Veronica reste un bon jeu, et même un excellent Resident Evil à l'ancienne. Mais on sent aussi que les ficelles du genre sont quelque peu usées, et des redites des précédents opus se feront ressentir ça et là. De plus, l'aspect complètement con du scénario et des personnages est ici, à mon sens, trop exacerbé. RE 1, 2 et 3 n'allaient pas aussi loin dans la narration poussive et même si on sait qu'on est ici volontairement face à du 3é degrés, c'en est parfois trop.
Sans pour autant pardonner les écarts innommables de la saga par la suite, je peux donc comprendre pourquoi Capcom a tenté de trouver d'autres chemins pour faire vivre la franchise juteuse.