Image-Header

Quelques tags au hasard...
the witcher wild hunt cd projekt geralt star wars george lucas lucasfilm disney cinéma espace wallpaper galaxie étoiles geek photo image
Quelques liens...
Seriebox
Star Wars News Net
Reddit
Reflets.info
PC Impact
Gamekult
Owni
Livraddict
Le Mag MO5
Game Next Door
Connexion...
Login :
Mot de passe :

Pas de compte ? - Mot de passe oublié ?

Les Films en Vrac de l'été 2024 !

News postée le 17-07-2024
Tags reliés à cette news : J--ai Rencontré le Diable, Les Nuits Fauves, Civil War, Furiosa A Mad Max Saga, Anatome d--une chute,
Dans la catégorie cinema

Ang-ma-reul bo-at-da (J'ai Rencontré le Diable) (Kim Jee-Won - 2010 - 2h24)

Très rapidement : Surprenant, diabolique, poignant. Je m'attendais à un polar noir, un flic tourmenté, une enquête à rebondissements et une histoire un peu glauque. Le cinéma Coréen m'a mis un beau dolyo-tchagui pleine tête avec cette vengeance totalement décomplexée dans un monde ultra violent.

C'est beau, c'est rythmé, c'est surprenant. C'est du bon et du grand cinéma de genreS.

 

 

 

 


Civil War (Alex Garland - 2024 - 1h49)


A l'annonce du film "Civil War" et dès les premières affiches, je me suis simplement dit "ça y est, ces gros tarés sont en train de mettre sur pellicule leurs rêve humides de révolution sauce 2è amendement sous stéroïdes".

Bon, je me suis trompé, et heureusement, car le long métrage d'Alex Garland ne fait nullement l'apologie d'une sécession intra-USA qui semble d'années en années de plus en plus crédible -- et cela se ressent de plus en plus dans les productions culturelles nord-Américaines tous médias confondus -- mais s'attache à justement rendre les raisons du conflit aussi floues qu'absurdes jusqu'à en faire un non-sujet.

Il faut dire que, distribué (et non pas produit) par A24, "petite" société de production indépendante qui grimpe malgré le silence des médias, il aurait été étonnant que le film se contextualise avec précision, et prenne le risque d'illustrer la fracture économique et sociale réelle que l'on voit s'étendre petit à petit sur tout l'Occident.

Bien joué donc. Pas d'alt-right, pas de wokes, mais "juste" des américains qui s'entretuent pour des raisons que la raison ignore. Et cela rend la guerre civile encore plus crue et plus crédible, puisque dans tout conflit, celles et ceux qui vont au front ne savent même pas pourquoi ils se tirent dessus. L'imagerie en sera d'autant plus percutante, car voir des civils exécuter des soldats en uniforme, ou des soldats en uniforme exécuter des civils, en pleine cambrousse américaine, dans l'un des états fondateurs de la nation qui plus est, c'est assister à l'effondrement d'un pays qu'on connait toutes et tous depuis notre naissance. Par le biais des écrans ou de la radio, et donc grâce au soft-power gargantuesque du pays de l'Oncle Sam, nous connaissons intimement les USA. Et dans chaque film catastrophe, d'"Independence Day" à "White House Down" quand on voit la Maison Blanche se faire dézinguer, c'est comme si c'était l'immeuble au coin de notre rue qui était en feu.

Ce qui ressort donc de "Civil War" sauce 2024, c'est l'impression que la situation est crédible, et le fait que les personnages principaux soient des journalistes en reportage donne presque un air documentaire. Tout cela m'a scotché à mon canapé.

L'autre grand sujet du film, c'est bien sûr la course au scoop, à l'image, à l'interview quoi qu'il en coûte. Porté par 4 journalistes aux tempéraments différents mais à la même obsession, celle d'être là où tout se passe, cet aspect du film va mener les protagonistes jusqu'au cœur de l'état fédéral en prenant tous les risques, semblant à la fois détachés et à la fois terriblement impactés par ce qu'ils voient. Chacun passe d'un état à l'autre, d'une scène à l'autre sans transitions. Un peu comme le Président qui dans la scène d'intro semble indiquer que son camp est sur le point de gagner la guerre, avant de se prendre la réalité en pleine face dans la scène d'outro. Ou bien comme Joel, rieur ici puis hurlant son désespoir avec des chars qui passent en trombe derrière lui.

Ce qui m'amène à parler de la photographie, techniquement irréprochable, avec des plans iconiques et somptueux, souvent en décalage avec la cruauté des événements.

Au delà de ça, c'est vrai que tout n'est pas parfait, et certaines situations sont même caricaturales. Quand Sammy arrive en mode Deus-ex Machina pour sauver ses potes, comment les soldats peuvent-ils ne pas entendre la voiture leur foncer dessus ? C'est le seul exemple qui me revient à froid, mais plusieurs passages du film font tout de même soulever un sourcil.

Cela étant dit, "Civil War" est terriblement marquant. En montrant des symboles qui nous semblent immuables, piétinés par ce qui reste d'une nation qui pourtant se croit indestructible et a pendant des décennies donné d'elle l'image d'un peuple uni, chantant The Star-Spangled Banner la main sur le cœur, Alex Garland nous met face à l'absurdité sanglante d'un conflit dans lequel d'anciens camarades de classe se massacrent aveuglément.


Anatomie d'une Chute (Justine Triet - 2023 - 2h30)

Un film complexe, à côté duquel je serais probablement passé à côté sans le battage médiatique dont il a bénéficié. Et cela aurait été vraiment dommage !

Sous ses faux airs de "téléfilm France 3", qui peuvent rebuter, j'en conviens, se cache en réalité un long-métrage à la réalisation minutieuse et étudiée, et on se rend vite compte si l'on prend le temps d'ouvrir les yeux et les oreilles, qu'on est loin, très loin d'une énième production télévisuelle sans saveur destinée à contenter "la ménagère de plus de 50 ans".

"Anatomie d'une chute" n'est pas là pour livrer la vérité sur une affaire criminelle, et c'est l'un de ses atouts majeurs. Le spectateur est un juré du procès, qui se fera son propre avis, basé sur des éléments subjectifs, portés au dossier : témoignages, analyses, enregistrements... tout ce qui est porté à notre connaissance l'est fait par le prisme d'une vision biaisée et qui va donc nous influencer.

Par exemple, le personnage de Sandra est d'origine allemande. Elle vit en France, et parle un peu français et surtout anglais. Lors du procès, elle a du mal à comprendre le français et à s'exprimer en français. Lors de la reconstitution de la scène de la dispute, qui a eu lieu en anglais à l'origine, le texte des enquêteurs est en français, ce qui biaise l’interprétation que l'on s'en fait.

Donc oui, le fait qu'une partie du film soit en anglais est important, et primordial au scénario. Ce n'est pas juste pour mépriser le bas peuple, comme on peut le lire dans l'un des commentaires ici bas. De plus, l'histoire est inspirée d'un fait réel, lors duquel une américaine a été jugée en Italie et en italien donc, avec la barrière de la langue.

On pourra noter plusieurs coups d'éclats scénaristiques de génie, notamment autour du personnage de Daniel, le fils du couple au centre de cette affaire. Daniel est malvoyant, et la Justice est censée être aveugle. Et c'est bien Daniel qui sera le pivot du procès, en apportant son témoignage (subjectif, donc). Pour garder un exemple concernant Daniel, souvenez-vous de la première scène lors de laquelle il joue du piano : il fait de fausses notes. Une ellipse nous envoie un an plus tard, et là, Daniel a perfectionné sa mélodie, tout comme les rouages de la Justice lors du procès : chacun connait sa partition et la récite parfaitement, non pas dans le but de donner la vérité, car personne ne la connaît, mais dans le but de nous convaincre, nous, spectateurs et jurés.

Donc oui, le scénario de "Anatomie d'une chute" est exceptionnel et vraiment intelligent. Il regorge d’interprétations et d'allégories, c'est un film étudié et réalisé avec minutie. Y voir un simple téléfilm, c'est être passé à côté du sujet. Il y a largement de quoi s'amuser sans ajouter des éléments artificiels pour faire plaisir à la galerie.

Et parlons technique un peu, puisqu'on peut aussi lire que c'est moche et sans direction artistique. Oui il n'y a pas de long plan-séquence à la Nolan avec une caméra qui s'envole. Mais faut avoir vu le film sur un Nokia 33-10 pour dire que le film est techniquement plat.

Enfin, oui, une partie de nos impôts ont participé au budget pharaonique de... 6 millions d'euros promo incluse de ce film. Dont les retombées économiques ont largement compensé les dépenses. "Selon une étude du CNC publiée en 2019, « chaque euro investi par les collectivités locales dans un film, une fiction ou un documentaire génère 6,60 euros de retombées directes (rémunération, dépenses techniques et tournage) et 1 euro de tourisme (hébergement, restauration, loisirs, transport) : soit un total de 7,60 euros »"

Ça serait bien, quand on ne sait pas de quoi on parle, d'éviter de raconter des conneries.


Furiosa : A Mad Max Saga (Frank Miller - 2024 - 2h28)

Encore une fois, George Miller nous embellit d'une réalisation absolument effarante. C'est couillu, c'est cylindré, c'est complètement barré et ça tape fort du début à la fin.

Mais force est de constater que l'on ne retrouve pas la maestria qui faisait de "Fury Road" un film exceptionnel. La narration, explicitement reléguée au second plan, manque en fait cruellement au récit, qui aurait probablement brillé avec un peu plus de profondeur. Il en va de même pour Furiosa, qui bénéficie d’ellipses craquées et devient une absolue demie-déesse sans raison.

En fait, et je sais que ce n'est pas le sujet de "Furiosa", sans donner d'histoire à Dementus l'antagoniste, qui est parfois méchant, parfois pas trop, parfois intelligent, parfois stupide... on a du mal à donner de l'importance au récit, qui n'est au final qu'une succession de scènes d'action foutrement bien orchestrées.

Mais celles de "Fury Road" étaient plus folles.

Ici, on se retrouve avec du "Road Warrior" ou bien du "Beyond Thunderdome" sous amphétamines au diesel. Ce n'est pas un reproche, car les cascades de ces métrages sont dantesques, mais si on s'attend à une vision aussi virevoltante que dans le film de 2015, alors on sera forcément un peu déçu.

D'ailleurs, les flashforwards durant le générique de fin, qui montrent des images de "Fury Road" ne font que renforcer cette impression. Difficile de ne pas comparer ce film à son grand-frère !

Légère déception donc, à chaud comme à froid.


Les Nuits Fauves (Cyril Collard - 1992 - 2h06)

Il y a des films qui donnent envie de mettre des tartes à certains de leurs personnages et puis... il y a ceux qui nous forcent à nous remettre en question à un moment : pourquoi tant de violence ? Pourquoi diantre, ai-je envie d'en coller une non pas à un ou deux, mais à TOUS les acteurs ?

Peut-être parce qu'ils campent tous des gros sociopathes égoïstes et chiants, des racistes paumés, des privilégiés capricieux ? Ah oui c'est ça.

Alors d'accord, en remettant le film dans son contexte historique, c'est à dire 1992, en plein dans "les années SIDA", il faut louer le courage d'aborder le sujet aussi frontalement. De plus, il s'agit d'une autobiographie, et je ne sais pas à quel point elle est romancée, mais avoir cela en tête ancre "Les Nuits Fauves" dans une réalité bien tangible.

Cette fenêtre ouverte sur un Paris crasseux des années 90' demeure hypnotisante, même si la réalisation ou plutôt le montage, est complètement déglingué. Dans une même scène, on passe d'un sujet à un autre sans transition, de sorte que les personnages ont souvent l'air bipolaires.

Et le film a gagné un César pour son montage ? Sérieux... Les gars. Je vais être cru, mais ça sent vraiment les récompenses en hommage à Cyril Collard, décédé 3 jours avant la cérémonie. Je le redis, le film a ce quelque chose d'hypnotisant, mais quand même, il est sacrément bancal par moments.

 

________________
Par Benben


Il y a 0 commentaires...


Poster un commentaire...

Recopiez le code suivant :
image-cryptoimage-crypto
Votre pseudo :
Votre commentaire :