Retrouvez la fiche "It - Chapter 1" ici !
Après un premier film que j'avais trouvé vraiment moyen, paresseux et sans ambitions, j'avoue que je m'attendais à trouver avec ce second volet la même déferlante de clichés, bref un film d'horreur de bas niveau. Il faut dire qu'on était vraiment tombés bien bas, avec la furieuse impression, en tant que spectateur, d'être pris pour un demeuré.
Que retenir de cette suite donc ? Du mieux, du moins bon, et de la répétition, bref, status quo.
On appréciera énormément les trouvailles visuelles et de réalisation. Certains plans sont travaillés, réfléchis, et brillamment retranscrits à l'écran. Même si on est loin, très loin des maitres en la matière, on ne peut qu'applaudir devant les efforts déployés pour tenter d'améliorer un brouillon peu convainquant.
Par contre, cet engouement pour les images de synthèse bon marché, et ce dénigrement pour les effets pratiques... carton rouge direct. Combien de plans, combien de créatures numériques hantent l'image ? Même la pluie est numérique, regardez les escaliers de la maison des Denbrough lorsqu'on revoir Georgie sortir de chez lui... On ne voit que l'immonde dégueulis de pixels qui suinte. Idem avec la scène dans l'ancienne maison de Beverly, qui débute sous les meilleurs auspices, et qui à son climax, nous sert une créature drôle tant elle parait artificielle.
Autre aspect artificiel : la durée du film, augmentée à l'extrême... Pourquoi ? Pourquoi nous enlever des arcs importants pour les personnages (la femme de Bill ou le mari de Bev) ou encore ne faire que survoler les origines de It ? Où est la tortue ? Pourquoi changer complètement le rituel de Chüd ? Enlever tous ces aspects primordiaux de l'histoire pour se concentrer sur les scènes les plus "choc" c'est vraiment tomber dans la facilité.
Je n'ai pas non plus compris l'utilisé scénaristique d'ajouter une romance homo au récit... Certes c'est très dans l'ère du temps, mais l'apport au film frise franchement avec le zéro absolu.
Faire un film de 3 voire 4 heures, mais moi je suis totalement pour étant donnée la quantité de choses à dire sur It. Mais faites ça intelligemment.
Au final, ce final se hisse bien au dessus de son prédécesseur. Certes les jumpscares sont toujours aussi pathétiques car mal utilisés, mais la confrontation avec le grand méchant demeure assez bien foutue malgré l'aspect casse-gueule de la séquence. Les petits clins d’œil du genre "Here's Johnny" ou bien l'apparition de l'auteur dans un rôle (de merde) sont toujours bienvenus.
Reste qu'on demeure toujours loin, très très loin de l'esprit King des années 1970/1980. Si ce n'est pas encore fait, lisez les deux tomes de Ça.