On en a vu fleurir des Metroïdvania, on en a vu passer des jeux d'action/plates-formes en 2D. On en a goûté, de l'hommage et on en a mangé de la référence. Et puis un beau jour, il y a eu "Hollow Knight".
Vous a-t-on déjà parlé de perfection ? Car c'est le seul adjectif pouvant correspondre à un tel titre, où rien n'a été laissé au hasard, où les développeurs ont été minutieux à l'extrême, où le gameplay a été peaufiné et rendu meilleur que tout ce qui a pu être fait jusqu'ici.
Le risque dans ce billet est de se retrouver à cours de superlatifs pour distinguer Hollow Knight et lui faire honneur. On l'a souvent comparé à la série des SoulsBorne, réflèxe reptilien de la décennie... pourquoi pas ? Certes, ici, après chaque mort il faudra retrourner sur les lieux de son trépas précédent afin de "tuer" son propre fantôme, pour récupérer les Geos, la monnaie du jeu. Certes, le scénario et toute l'histoire du monde de Hallownest ne seront pas écrits noir sur blanc et il faudra interprêter certaines choses. Certes, on évolue dans un monde en décrépitude, qui n'est plus que le reflet de sa gloire passée. Certes, les PNJ aiment parler par énigmes. Certes, on découvre et on ouvre des raccourcis.
Et enfin, certes, Hollow Knight est un jeu exigeant si on cherche à le finir jusque dans ses moindres recoins. La difficulté est toute relative et surtout savamment dosée. Le touriste et l'explorateur trouveront chacun leur bonheur dans les dédales somptueux qui ne demandent qu'à livrer leurs secrets. Bon, peut-être pas tous les touristes... Il faut admettre que certains passages obligatoires, requièrent patience, dextérité, sens de l'observation et un peu de sang froid. Mais qu'ils sont jubilatoires ! Qu'il est bon de se livrer aux défis, que ce soient des combats ou des phases de plates-formes, et que ce soit pour avancer dans un niveau ou bien pour débloquer un pouvoir optionnel.
La touche artistique, qu'elle soit sonore ou visuelle, est aussi juste que possible. C'est un sans faute, un régal pour les yeux et les oreilles. Les couleurs et les bruitages sont les pierres angulaires d'une ambiance envoutante, et le level-design intelligent renforce l'envie d'aller soulever le moindre pixel pour déceler le moindre secret.
Un mot sur le gameplay, travaillé jusqu'à plus soif, afin de proposer une expérience fine et léchée. Les hitboxes sont millimétrées, les sauts sont contrôlables à merci, et l'augmentation des capacités permet de se déplacer comme si on était sur un nuage (sur lequel on pourrait marcher quoi, laissez moi utiliser des métaphores à deux balles).
Les plus ambitieux pourront se délecter avec les DLC gratuits proposant entre autres un mode boss-rush, avec des ennemis augmentés au delà de la folie pure.