La mauvaise herbe, c'est coriace.

C'est sans réelle surprise (hélas...) qu'Aurélie Filipetti a annoncé attendre de la mission Lescure des solutions pour permettre à Hadopi de lutter contre le téléchargement direct et le streaming. Un retournement de veste qui prouve une fois de plus que les convictions politiques peuvent être achetées et que le réel pouvoir se trouve entre les mains des lobbies. Ou alors que toute la campagne présidentielle a été un flux continu de mensonges. Ou bien les deux.

Quoi qu'il en soit, on s'éloigne bel et bien d'une suppression pur(e) et simple d'Hadopi. Après avoir la semaine dernière déclaré vouloir faire la chasse aux jeux vidéos piratés, puis annoncé augmenter de 40% l'envoi d'emails de notifications aux Internautes "flashés", on ne peut que constater que les pouvoirs de la rue de Texel augmentent.

Alors qu'une enquête a encore une fois prouvé que les "pirates" sont de bons clients pour l'offre légale, cette extension du champ d'action d'Hadopi démontre que certaines personnes ne tiennent absolument pas compte de la réalité, et préfèrent s'enfoncer dans leur vision obtue du tout répressif sans se remettre en question.

La véritable question qui se pose face à la déclaration de notre ministre actuel de la Culture, c'est de savoir comment va s'y prendre Hadopi pour attraper les grands bandits que sont les gens qui téléchargent des films ou de la musique. Mise en place de DPI (Deep Packet Inspection), et donc effondrement pur et simple de la vie privée sur Internet ? Surveillance de certains sites à la manière des sites terroristes ? Pour le moment c'est plutôt flou...

Citoyens, soyez fiers de voir les impôts que vous payez utilisés pour de telles conneries.

Crédits image : evilop.wordpress.com