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Final Fantasy XV

News postée le 10-05-2017
Tags reliés à cette news : final fantasy xv, square enix,
Dans la catégorie jeux-video

Final Fantasy XV

S'il est un jeu qui portait en lui de folles espérances et les promesses d'un renouveau de la franchise Final Fantasy, c'est bien ce 15é opus "canon" (on va délibérément omettre les Dirge of Cerberus, X-2, XIII-2, Tactics et autres After years) dont le développement a été source d'inquiétudes puis de soulagement, puis d'inquiétudes…

Que vaut donc ce titre tant attendu, ce Final Fantasy « for fans and first timers » ?

On s’accordera pour délimiter un FF à certains critères clés : son scénario, son système de combat, sa musique, son rendu visuel, et enfin ses personnages principaux. Ce sont là les 5 piliers sur lesquels s’appuient la plupart des jeux, mais ceux de la saga FF plus particulièrement.

Commençons par le rendu visuel, qui est plutôt honorable. FFXV passe certes après les ravages causés par un certain The Witcher III, mais il n’a pas à rougir tant il propose des environnements bucoliques à souhait, des effets de lumière saisissants, et des effets de particules travaillés. Les animations sont fluides et la plupart du temps convaincantes même si on notera une certaine rigidité chez les PNJ. Et si le continent de Lucis est vaste, il n’en demeure pas moins vide et trop artificiel pour convaincre totalement : quelques voitures par-ci par-là, des troupeaux de temps en temps, et dans les zones urbaines, tout paraît figé. Alticia, la seule véritable ville, propose une revisite de Venise et amène un peu de vie mais là aussi, tout paraît trop artificiel.
 

Passons à la musique, qui constitue pour moi LE point positif du titre. Yoko Shimomura (Kingdom Hearts) signe ici une composition d’une rare beauté. Un sans faute auditif qui contribue énormément au poids dramatique que le scénario essaie d’insuffler, j’y reviendrai plus tard. Les thèmes d’ambiance sont variés (rock, country, hawaïan renaissance dans les villes, puis des sons plus cristallins et organiques pendant les donjons), les thèmes de combat (différents selon les zones, puis selon les types d’ennemis) sont grandioses et épiques, et enfin les thèmes liés aux événements du scénario font toujours mouche.

L’aventure est portée par quatre personnages principaux, Noctis, Ignis, Gladiolus et Prompto, chacun proposant des compétences uniques, et un background/caractère plus ou moins mis en avant. Ici, ne comptez pas peaufiner une line-up du tonnerre, il faudra se contenter de ces quatre là. Côté narration c’est plus que chaotique, et les répliques scriptées répétées à l’infini ne permettant pas de tomber tout de suite sous le charme de cette bande de potes, c’est le temps qui fera son office, et l’habitude s’installant, on s’étonnera quelque peu de ressentir un léger pincement émotionnel lors du générique de fin. Quelques PNJ plus travaillés que les autres viennent garnir une galerie de personnages secondaires parfois physiquement intelligents (coucou Cindy), parfois oubliables, parfois têtes à claques. Les antagonistes quant à eux sont… En fait j’en sais rien vu qu’ils sont survolés et complètement mis au placard. C’est dommage, car un personnage comme Ravus aurait mérité plus que de simples pop-up et trois cinématiques bâclées.

Abordons le système de combat et le gameplay par extension. Accrochez-vous, préparez les sacs à vomi. C’est parti. Le système de combat de FFXV, c’est ça. Un immense bordel dans lequel on peine à se retrouver. Comme c’est de mise depuis FFXIII, on ne contrôle qu’un seul personnage, Noctis, (sauf pour filer des potions aux trois autres manches qui sont incapables de s’occuper d’eux-mêmes), dont la tactique principale est de foncer dans le tas. En même temps, on a pas vraiment d’autres choix que de bourriner vu q

ue Noctis est souvent caché par des buissons, ou par des murs (faire un petit zoom sur le personnage, c’est pour les faibles, hein Square-Enix).
Même la magie qui pourrait apporter un peu de finesse aux combats, est un élément de destruction massif. En effet, les sorts sont de zone, et blessent vos ennemis mais aussi vos amis, perdus quelque part au milieu de la mêlée. Déjà que pour faire de la magie, il faut récolter des éléments puis les synthétiser (phase chiante), si en plus chaque sort défonce la moitié des HP de l’équipe, quel intérêt ? Heureusement que tout est fait pour que le game-over n’arrive jamais (à tel point que les combats perdent tout intérêt d’ailleurs), donc on se fiche finalement allègrement de brûler les copains au 4é degrés, et on lance Firaga au jugé, ça fait beaucoup de dégâts et c’est ce qui compte.
Le game-over est donc aussi présent que le scénario du jeu car quand les HP tombent à zéro, on peut encore filer une potion ou bien tapoter l’épaule du blessé pendant de longues secondes avant d’être forcé de gaspiller une queue de phénix. Grosso-modo, hormis pendant les 3 premières heures de jeu, pendant lesquelles on a pas assez d’argent pour acheter des queues de phénix, et uniquement si on tente d’houspiller des ennemis niveau 50 et plus, on ne verra jamais l’écran de game-over.


De toute façon, il suffit de taper à l’aveugle sur O pour que les combats se passent. Allez, soyons honnêtes, il existe tout de même deux ou trois ennemis optionnels intéressants car leur pattern oblige à regarder ce que l’on fait. Ne parlons pas du boss de fin qui est une insulte pure et simple adressée à tous les joueurs.


Le gameplay de FFXV est une énorme blague de mauvais goût. Il accumule mille petits défauts qui un par un ne sont pas problématiques, mais mis bout à bout, illustrent bien le fait que l’on est face à un jeu non terminé. Il est par exemple possible de passer du jour à la nuit automatiquement lorsqu’on l’on sélectionne des chasses qui n’ont lieu que la nuit, mais à l’inverse, il est impossible de passer de la nuit au jour pour les quêtes qui nécessitent que le soleil soit levé (enfin si, on peut passer au jour en allant camper, mais si on a pas envie de dépenser nos XP tout de suite, on fait comment hein?). Les murs invisibles (surtout ceux au dessus des barrières qui mesurent 20cm de hauteur), le fait de ne pas pouvoir descendre de chocobo si ce dernier a le bout des pattes dans une flaque d’eau, le fait de ne pas pouvoir sélectionner directement sur la carte le lieu où l’on désire se rendre (il faut faire sa sélection depuis une liste), les multiples quêtes secondaires sans intérêt, les missions de chasse qui consistent à aller défoncer de paisibles animaux (75 % des chasses quand même), l’obligation de se taper tous les « tipsters » un à un pour savoir lequel va proposer une nouvelle chasse, les trajets obligatoires à bord de la voiture… C’est quand même la première fois que, pendant un jeu, forcé de ne rien faire d’autre qu’attendre, je lis mon journal ou je fais la cuisine. Les premières heures de jeu sont vraiment une purge à ce niveau là car les fast-travel ne se débloquent qu’au fur et à mesure.
Mettons tout de même au crédit d’FFXV quelques passages qui méritent le détour : les donjons sont les seules zones qui demandent un peu de challenge et d’investissement, et comme à l’accoutumée, acquérir certains objets requiert de longues heures de patience. Beaucoup de clins d’œil et de petites touches dénotent tout de même de la volonté des développeurs d’apporter un minimum de profondeur au titre : par exemple la Victory Fanfare de Prompto pendant son attaque « Recoil » certains dialogues, les invocations sont des éléments à ne pas négliger, et puis il y a d'innombrables easter-eggs.

Terminons ce calvaire en évoquant le scénario. Alors que le titre commence sous les meilleurs auspices avec une intro qui m’a laissé sur le popotin (je ne saurais expliquer pourquoi les secondes avant l’apparition du titre m’ont autant touché), c’est très vite la déconfiture. L’histoire se divise en 15 chapitres. Les 8 premiers ne servent à rien. Rien du tout. En plus d’être complètement incohérents. Les 7 restants s’enchaînent de manière inégale et, s’ils proposent quelques bonnes surprises et des passages plutôt épiques, ils sont eux aussi, très mal écrits.

Attention, le paragraphe suivant est bourré de spoilers !

SPOILER ALERT


Le scénario tente de nous embarquer dans un imbroglio semi-politique, avec l’invasion d’Insomnia par l’Empire de Niflheim, et la destinée de Noctis. Tout est si mal raconté, qu’à aucun moment on ne s’intéresse réellement à ce qui va se produire, jamais on ne se sent acteur des événements relatés.
Le retour de Gladiolus (parti pour le 1er DLC du jeu...) par exemple est tellement maladroit, les éléments de scénario qui se produisent en background (l’évasion du commandant de la base qu’on attaque à un moment donné pour une raison trouble, le retournement de veste d’Aranea, l’exécution de Ravus, et MÊME les origines de Prompto PUTAIN, qui nous apprend en une phrase qu’il est une création Magitek mais tout le monde s’en fout…), l’Empereur Aldercapt qui disparaît et se transforme en démon (faut le deviner), le grand méchant dont on a rien à cirer, et Luna qui se fait poignarder, dont le corps disparaît, les 10 ans qui passent entre la fin du chapitre 13 et le chapitre 14Bref plein de choses balancées comme ça, sans explications.

Et pourtant, au milieu de tout ce marasme, émergent quelques points forts qui donnent une dimension dramatique au récit. Comme par exemple avec Ignis qui perd la vue, Gladiolus qui en veut à Noctis, ou Prompto qui disparaît le temps d’un chapitre. Le tout est certes traité rapidement, mais l’ambiance et la musique aident à installer une certaine tension, un intérêt pour le combat mené par les quatre frères d’armes. L’apparition d’Ifrit est une superbe illustration du lien entre les protagonistes.

Il est alors d’autant plus dommage que le reste du titre ne bénéficie pas d’un tel traitement.

Fin des spoilers

En résumé, Final Fantasy XV est un jeu qui propose une durée de vie conséquente (pour ma part, 72h pour un premier jet, sans compter les nouvelles quêtes post-générique qui promettent d’apporter du challenge), mais à l’intérêt très limité, un gameplay digne d’une version beta, et un scénario affreusement mal amené. L’aventure n’en demeure pas moins vaste, et bénéficie d’une OST vraiment magique. C’est donc pour moi un gros échec, au vu du temps passé sur le projet.

PS : quoi qu'il arrive, faites FFXV avec les voix Jap' !

________________
Par Benben


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