Dark Souls. On m'en avait parlé, on m'en avait fait des éloges, on m'avait dit "c'est pour les joueurs purs et durs", alors j'ai voulu tenter l'expérience. Bien m'en a pris, car c'est certainement l'un des jeux les plus marquants que j'ai pu faire.
J'ai d'abord été marqué par l'originalité globale du titre. On est parachuté dans un monde sur lequel on ne connait rien, sans informations sur notre quête. D'emblée, on est donc complètement abandonnés, livrés à soi même dans un monde glauque avec une malédiction sur la tronche. Le cheminement de l'aventure se fera tout du long dans la même ambiance. Il faudra par soi même aller chercher des informations, parfois les interpréter, s'orienter tant bien que mal dans un Royaume vaste et diablement varié.
Une fois que l'on s'est adapté à ce "larguage", c'est la difficulté qui frappe. Non pas que Dark Souls soit un jeu compliqué, non, en réalité c'est simplement un jeu extrêmement exigeant. Il demande au joueur d'être constamment concentré, en particulier pendant les duels contre les boss ou certains ennemis particulièrement coriaces. Lors de certains affrontements, une seconde d'inattention et c'est la mort quasi-assurée. La mort est d'ailleurs bien plus frustrante dans Dark Souls que dans d'autres jeux, car elle implique la perte de vos âmes (points d'expérience) non encore utilisées pour monter de niveau ou améliorer votre équipement. De retour dans la partie, le joueur à une chance de retrouver ses âmes si il retourne à l'endroit exact de sa précédente mort sans se faire tuer. Mourir deux fois d'affilée sans récupérer ses âmes signifie leur perte pure et simple. Là où ça devient hardcore, c'est que les ennemis respawnent avec le joueur lorsque celui-ci revient à la vie. Il faut donc taillader de nouveau dans le vif entre le point de contrôle (souvent bien loin de là où l'on s'est fait zigouiller sinon c'est pas drôle), et ses âmes perdues.
Chaque combat contre un ennemi spécial procure un réel sentiment d'accomplissement et un soulagement tel qu'on pouvait en ressentir lorsqu'on battait les boss finaux des jeux les plus prenants des générations Nes/SuperNes/MegaDrive.
Le challenge qui nous est opposé est donc selon moi l'un des meilleurs qui puisse être proposé dans la panoplie de jeux actuels. Lié à un gameplay parfait, il donne envie d'aller jusqu'au bout et même de se surpasser via certains boss optionnels d'anthologie.
Avec sa durée de vie largement plus qu'honorable (60h pour un premier run et encore j'ai loupé pas mal de trucs), et ses musiques rares mais enchanteresses, Dark Souls signe un parcours quasi-parfait.
Seul défaut : deux zones (Le hameau du Crépuscule, et Izalith la Perdue) font passer l'affichage à environ 3 FPS... Et c'est plus que chiant ! Encore heureux que les développeurs aient bien prévu le coup et fait en sorte que les combats dans ces zones soient ou inexistants, ou sur de vastes étendues, empêchant toute chute impromptue.
En tout cas, après avoir réussi à terrasser le boss final, je ne peux que confirmer ce que dit l'image ci-dessous !